Anecdotes et petits plaisirs

Plaisir des souvenirs

Comme chaque village, Janvry regorge d’anecdotes teintées de nostalgie ; richesse des souvenirs pour les anciens, racines pour les nouveaux.
Disparu le puits de quatre-vingt mètres, place de l’Église, qui avait la particularité de siffler pour signaler la venue de la pluie. Il a été remplacé par une fontaine de pierre. Elle a si bien trouvé sa place qu’au lendemain de son installation, un janvrissois déclarait : « vous avez bien fait de la nettoyer, on ne la voyait plus ».
Disparus aussi les nombreux bistrots (il y en avait quatre, rien qu’à Mulleron). S’y retrouvaient les autochtones mais aussi, lors de la cueillette des petits pois, les vagabonds ramenés de Paris pour l’occasion. Sans oublier quelques pensionnaires de l’hôpital de Bligny, tout proche, qui venaient clandestinement soigner leur tuberculose à leur façon. Alphonse Boudard, qui fut l’un d’eux, raconte ces équipées illicites et les retours un peu chancelants par une porte dérobée.

L’inévitable source miraculeuse, la Fontaine de St-Vandrille, entre St-Jean et Janvry, fut longtemps clémente aux divers maux des matrones.
Autour de la villa “La Chanson”, maison d’hôtes, rue du Grand Cèdre, rôdent encore des fantômes célèbres : un ancien propriétaire, Chaliapine, puissante basse russe du début du siècle, et plus tard, des visiteurs familiers, Gérard Philipe, Coco Chanel.

Autre maison d’accueil, en cours de restauration : le futur gîte rural communal en bordure du bois de Montmarre au lieu dit « le Clos Bergère ». On a vraiment ici le culte des vieilles pierres. On les montre, fièrement, comme cette meule dressée à l’entrée ouest du village. Ou alors, on les invente, comme sous le pont de l’autoroute.

Plaisir de la promenade

La boucle des chemins de randonnée du District permet quelques découvertes agréables, tel le bois de Montmarre, voué à l’observation des volatiles de l’île aux canards ou des daims en semi-liberté, qui voisinent en bonne amitié avec des nandous (petites autruches américaines) et des faisans.

Exotisme encore pour les oies qui fréquentent les mares des trois hameaux (celle de la Brosse reflète aussi un joli lavoir). Elles sont les descendantes méritantes (renards et autres prédateurs louchent sur les couvées) d’un couple qu’offrit le village roumain de Bondréa à la commune qui l’avait parrainé peu avant la chute de Ceausescu.

Passée la ferme de Fresneau, la boucle des chemins piétonniers domine les bois de Marivaux, aménagés en golf, et débouche sur la Vallée Violette, qui doit son nom à la culture des asperges du 19ème à la moitié du 20ème siècle.

Une aire de pique-nique à l’abri des vergers permettra au promeneur de s’attarder dans ce paysage vallonné.

Plaisir des vielles pierres

A gauche du choeur, pierre tombale de Jehan de Baillon, écuyer de Marivaux et de Janvry, conseiller notaire et secrétaire du roi, décédé en 1567. Son corps et celui de son fils furent ramenés de Compiègne pour reposer sur ses terres. Le retable est classé. Le chemin de croix, don de Napoléon III, et le tableau de la Vierge à l’enfant sont inscrits à l’inventaire supplémentaire du Patrimoine.

Une porte dérobée permettait aux châtelains de gagner directement leur banc à l’office. Un peu cachée par le lierre sur le linteau, une inscription en lettres gothiques invite au décryptage.
Les fermes : de belle taille, toutes typiques du Hurepoix et de la Beauce, elles articulent autour d’une cour carrée leurs bâtiments de meulière coiffés de tuile.

Deux d’entre elles cernent la place de l’Eglise. Un coup d’œil à travers le portail d’entrée de la Ferme de M. Larue révèle au milieu de la cour un abri à charrettes qui rappelle les vieilles halles. Derrière l’église, la « Petite Ferme » a été rachetée et rénovée par la commune. Elle accueille le marché de Noël et des salons artisanaux. Elle sert de cadre aux spectacle des « Contes et Légendes de Janvry ». En juillet et août, sa cour devient stations balnéaire. Son four à pain a aussi repris du service.

Une robuste tour-pigeonnier flanque les fermes de Fresneau et de Marivaux, de part et d’autre de Mulleron. Détail plus littéraire qu’agricole (mais après tout il s’agit toujours de culture), l’auteur du Jeu de l’Amour et du Hasard (1730) aurait choisi là son nom de plume.

Hameaux et village regroupent, parfois autour de charmantes placettes (Place de la Fontaine à Mulleron), des maisons de meulière qui ont souvent gardé leur cachet d’origine.
Quand il fallut, au début du siècle, transférer les tombes qui entouraient l’église vers un nouveau cimetière, son sous-sol s’avéra si pierreux que les ouvriers reçurent en dédommagement la meulière qu’ils avaient extraite à la sueur de leur front. Elle servit à construire plusieurs maisons de Janvry

Plaisir du parc animalier

La commune a acquis et aménagé le Bois de Montmarre d’un peu plus de 5 hectares, un deuxième étang y a été creusé, une aire de jeux installée.

84 animaux y sont présentés en rotation depuis les ânes, les wallaby albinos de Bennet, les lamas, les alpagas, les moutons de Valachie, de kerryl, d’ouessant, les cochons vietnamiens, les daims, les anglo-nubiens, les vaches africaines watussi, la vache Ecossaise Highland, la jument comtoise, les dromadaires, etc…

Nos vaches et les moutons sont à la disposition de chacun pour tondre les prairies et les pelouses sur rendez-vous.

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